Archipel de l’océan Atlantique colonisé par les Portugais et lieu de transfert des esclaves africains, le Cap-Vert a vu de nombreux peuples fouler son sol. Fort de toutes ces influences culturelles, le pays est aujourd’hui indépendant et unique du fait de cette mixité.
Le Cap-Vert a été découvert au milieu du XVe siècle par des navigateurs engagés par le prince portugais Henri le Navigateur. Ils y ont installé en 1462 la première ville européenne sous les tropiques : Ribieira Grande, qui fut rebaptisée Cidade Velha, et dont les vestiges sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Sur ce nouveau territoire, les colons portugais retrouvent leurs repères en établissant leurs us et coutumes (cuisine, langue, musique, fêtes, religion, …) et cherchent une activité pour tirer profit de cet archipel.
La position géographique du Cap-Vert, sur la route des navires négriers entre l’Afrique et l’Amérique, en fait un lieu de passage du commerce esclavagiste. Les terres cap-verdiennes accueillent ainsi une population d’esclaves africains qui amène avec elle sa langue, sa cuisine, sa musique, et ses croyances. De cette période, le Cap-Vert garde notamment le batuque : association de chant, de musique et de danse inventée par les esclaves. Avec l’abolition de l’esclavage à la fin du XIXe siècle, le métissage des cultures portugaises et africaines s’accentue.
Le XXe siècle est celui de l’émancipation pour le Cap-Vert. Amílcar Cabral, homme engagé dans la lutte contre le colonialisme et pour l’indépendance des peuples africains, fonde le PAIGC : Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert. Assassiné le 20 janvier 1973, il ne verra pas le Cap-Vert acquérir son autonomie le 5 juillet 1975. Après la proclamation d’indépendance, Aristides Pereira devient le premier président du pays qu’il dirige avec un régime de parti unique. Remis en cause pour son manque de démocratie, ce système fait finalement place au multipartisme. Des élections libres sont organisées en janvier et février 1991 dont sort gagnant le candidat du Mouvement pour la démocratie : António Mascarenhas Monteiro.
L’histoire du Cap-Vert est aujourd’hui célébrée lors de fêtes et jours fériés, parmi lesquels :
Le 13 janvier : journée de la démocratie.
Le 20 janvier : fête des Héros de la Nation, en mémoire à Amílcar Cabral.
Le 5 juillet : fête de l’indépendance acquise par le Cap-Vert en 1975.
La configuration actuelle du Cap-Vert est marquée par son histoire et son métissage :
Sa capitale : initialement basée à Ribieira Grande sur l’île de Santiago, elle a été déplacée en 1770 à Praia, suite aux pillages de pirates et de corsaires.
Les langues parlées : si la langue officielle est le portugais, la majorité de la population parle le créole cap-verdien.
Les religions et croyances : la religion principale au Cap-Vert est le catholicisme. Des églises pentecôtistes, protestantes et évangélistes sont également présentes mais minoritaires, tout comme la religion musulmane. En parallèle, certains Cap-Verdiens ont recours au spiritisme et à d’autres sciences occultes pour se soigner, ou encore pour chasser les mauvais esprits.